Pour le futur abattoir, les éleveurs ont créé une association pour intervenir dans sa gestion.

FRUGES : Fruges : pôle viande : création de l'Association des éleveurs de l'abattoir.
Réunis à l'Espace Sagot jeudi soir à l'invitation e la Chambre de l'agriculture de Fruges, les éleveurs utilisateurs de l’abattoir de Fruges ont décidé de se structurer en association. Comme l’a rappelé Dominique Dericbourg, membre du bureau : « La volonté de la Chambre est d’insuffler une démarche collective dans l’objectif de préserver les intérêts des éleveurs de la grande région et permettre leur représentativité au sein d’un outil répondant à leurs besoins ». de son côté Jean-Jacques Hilmoine, maire de Fruges et président de la communauté de communes veut : " bâtir un pôle viande doté d’un abattoir multi espèces adapté aux circuits courts et aux filières artisanales régionales, selon la volonté des élus". Ce projet fait donc l'unanimité et s'inscrit dans la ligne de conduite tracée dernièrement par le Préfet de Région en raison de la diminution prévisible des abattages et compte tenu du montant d’investissement et du coût d’exploitation d’un nouvel outil régional. Il est de raison de renforcer les capacités existantes sur les sites répondant aux normes d’hygiène et de sécurité alimentaire. En vertu de la réglementation sanitaire, et comme nombre d’abattoirs régionaux, Fruges est un outil obsolète qu’il est nécessaire de moderniser. Il sera donc sera déplacé sur un terrain proche de la ZAL permettant son développement. Prévu pour une capacité actuelle de 6000 T, le hall d’abattage pourrait atteindre 15000 T par augmentation des cadences de travail.
Structure de gestion privée à caractère public, le pôle viande sera géré par une société d’économie mixte locale (SEML) dont le capital social sera composé à 51 % de fonds de la Communauté de Communes, complétés des apports des trois collèges des utilisateurs bouchers, chevilleurs et éleveurs et du collège des investisseurs.
Dès la création de la SEML et cela avant la fin d’année, l’outil existant sera mis en délégation de service public avec affermage dans l’attente de la construction d’un nouvel outil en 2007. Il sera ensuite procédé au lancement du bail emphytéotique qui conférera à la communauté de communes pour une durée minimum de 18 ans un droit réel d’hypothèque. La maintenance des biens immobiliers sera à la charge du constructeur. Les coûts d’abattage, décidés et appliqués par la société d’exploitation devront tenir compte de tarifs préférentiels aux actionnaires et dégressifs en fonction des tonnages. Ce projet s’inscrit dans le Contrat de Territoire qui sera signé avec le Conseil Général et il a également reçu un large soutien du président de Région. Par ce montage, la Communauté de Communes, comme l’a rappelé Jean-Jacques Hilmoine, bien que n’ayant pas à s’initier dans la gestion de l’outil et du personnel, veillera aux respects du mode de fonctionnement et aux intérêts de chacun des utilisateurs. Au terme de cette présentation, les nombreux éleveurs présents ont pu s’exprimer et afficher leur souhait. Certes si l’abattage familial est la principale vocation des éleveurs utilisateurs, il existe également des groupes d’éleveurs qui développent la commercialisation de leur production. Pour ces derniers les besoins vont au delà de l’abattage. Ils revendiquent la nécessité de pouvoir disposer d’une salle de première transformation des carcasses et voient également un intérêt dans la création d’une prestation de service pour le transport. Conforter par les informations apportées lors du débat, l’ensemble des éleveurs présents ont décidé de structurer en association dont l’objet sera de les représenter au sein de la SEML, de les aider en cas de recours dans leur relation avec la collectivité et l’administration et de mettre en place des outils et des partenariats visant à la promotion et la commercialisation des viandes régionales. Cette association est ouverte à tous les éleveurs ayant recours à l’abattoir de Fruges et également aux représentants des filières artisanales constituées pour promouvoir la qualité régionale. Son siège social sera celui du Groupement régional de développement agricole du Haut Pays (GRDA), basé à Fruges dans les locaux de la Communauté de Communes. Pour Etienne Perin, Président du GRDA, ce choix est pertinent car comme il aime à le rappeler, l'association a soutenu dès leur départ les filières viandes des Hauts Pays et son souhait serait demain de pouvoir en développer d’autres sur le pôle viande de Fruges. Au terme de la réunion un conseil d’administration a été élu. Il décidera ce lundi de la participation des éleveurs au capital social, rejoignant ainsi le syndicat des bouchers du Pas de Calais au niveau des engagements privés. Pour tout éleveur intéressé et qui souhaite se faire connaître auprès de l’association contacter Xavier Thomas – GRDA du Haut Pays - Tél : 03 21 04 41 32 – Fax : 03 21 47 93 64.