Une cérémonie de voeux offensive de Jean-Jacques Hilmoine : à l'image du personnage.

FRUGES : Les voeux de l'intercommunalité et de la municipalité : Jean-Jacques Hilmoine règle ses comptes.
Il y a longtemps que l'on avait vu Jean-Jacques Hilmoine, maire de Fruges et président de la communauté de communes, aussi remonté voire vindicatif. A l'image il est vrai de la majorité des élus du canton. Et cette cérémonie des voeux a tourné aux règlements de comte en présence notamment de Jean-Claude Leroy, député; Jean-Marie Lubret, Jean Wallon et Jean-Claude Darques, conseillers généraux (ce dernier président des 7 Vallées) et Mme Lorthios, secrétaire général de la sous-préfecture. Dans une salle chauffée à blanc, tout le monde en a pris pour son grade : la gendarmerie, les anti-éoliens, le conseiller général du canton et surtout l'Etat. A l'Espace Sagot, plein comme un oeuf, en préambule Freddy Bleuzet, adjoint au maire et vice-président de la Cocom, a présenté le bilan des élus des deux assemblées. Que de chemin parcouru à Fruges ces dernières décennies avec la création de la zone d'activités légères, rétrocédée ensuite à la Cocom et qui génère à elle seule 60% de la taxe professionnelle, la reconstruction de la mairie, de la station d'épuration, de la salle municipale, de l'église... Sans oublier la Maison des associations, l'école publique, etc. Et les élus locaux n'entendent pas s'arrêter en si bon chemin en 2005 avec le démarrage du chantier du domaine Boudenoot et la construction d'une centaine de logements, un béguinage, etc. De son côté la communauté de communes, dans le cadre de ses compétences a également bien oeuvré dans l'intérêt général. Après la réouverture d'une classe à Torcy, son projet de la Petite enfance est aussi sur les rails en attendant la construction de la Maison de la petite enfance. Mais aussi une politique volontariste de l'emploi et la pérennisation de postes pour un service de qualité à la population. Jean-Jacques Hilmoine est ensuite monté au créneau en formulant un premier voeu de solidarité face au libéralisme et à l'individualisme actuels qui laisse tant de monde sur le bord de la route. L'année 2005 s'annonce difficile avec notamment la suppression de 1000 postes dans l'Education nationale, jusqu'à 4 000 postes à Arques. Et ce après les difficultés de Ryssen à Hesdin, Gloria à Marconnelle, à la papeterie de Maresquel. Des délocalisations qui sont une catastrophe économique pour tout le Haut-Pays. Mais aussi a disparition des Corps de première intervention dans les villages, isolant davantage encore le monde rural. Jean-Jacques Hilmoine est aussi inquiet avec la décentralisation, des réformes annoncées de la taxe professionnelle, la suppression de la taxe sur le foncier bâti. Inquiet sur l'avenir de la gendarmerie de Fruges. S'il se réjouit de voir l'insécurité routière diminuer "à la suite des contrôles renforcés et d'une forte répression soutenue" il s'inquiète de la délinquance qui gagne de plus en plus du terrain. Les gendarmes du chef lieu de canton, accaparés à dresser des procès, sont en nombre insuffisant par rapport à d'autres brigades. Il ne pense pas que le concept de communauté de brigades soit la bonne réponse face à cette délinquance qui gêne tant la population. Inquiétude toujours avec la remise en cause des services publics privant le monde rural de relais indispensables. L'Etat tourne le dos au principe essentiel de l'égalité républicaine sur l'ensemble du territoire selon le maire de Fruges. Le développement économique du canton passe par le projet éolien. A ce sujet Jean-Jacques Hilmoine a exprimé sa vive surprise à la lecture d'un quotidien. Il relatait le fait que Jean-Marie Lubret était désormais pour le projet après avoir été longtemps un adversaire convaincu. Mais ce dernier lui a ensuite téléphoné pour démentir les propos du journal. D'ou un certain malaise dans la salle. Le projet avance cependant dans la bonne voie. Un prochain bulletin fera le point et répondra aux questions que peuvent encore se poser la population. Ce projet est la clé de voûte du développement économique et social du canton et vital pour son avenir. Sans oublier l'abattoir : un combat quotidien de Jean6Jacques Hilmoine qui ne lâche pas sa proie. Le seul du Département qui est prêt techniquement, validé par différents comités de pilotage de toute la filière est celui de Fruges. Comme l'a confirmé ensuite Jean-Claude Leroy il s'agit d'un projet du conseil général, tourné vers les filières courtes et de qualité dans le cadre du projet d'aménagement du territoire rural. Et sur lequel viendra se greffer l'abattoir de porcelets de Joelyn Braure. Là aussi Jean-Jacques Hilmoine a du se battre bec et ongle pour la création de la S.E.M. qui comprendra une société de transport, de maintenance. Ce 20 janvier le comité de pilotage sera transformé en pacte d'actionnaires. La communauté de communes et le bourg centre sont engagés résolument sur le chemin du progrès et de la réussite dans de nombreux domaines. Mais ce chemin est parsemé d'embûches, véritable parcours du combattant que sont prêts à affronter tous ensemble les élus du canton autour de Jean-Jacques Hilmoine.