FRUGES : La retraite pour Jean Régnier : un grand serviteur et défenseur du service public rend son képi.

Dans la famille de Jean Régnier les mots dévouement et volontariat ne sont pas vains. Et il a inculqué ces principes à ses petits enfants qui arborent fièrement leur tenue de sapeur pompier. Atteint par la limite d'âge Jean Régnier a tiré sa révérence après plus de 30 années de service en qualité de sapeur pompier volontaire, à Coupelle Vieille puis au Centre d'incendie et de secours de Fruges (CIS). "Une carrière exceptionnelle ; Un animateur hors pair du service public et de la caserne Scribot" selon les mots prononcés par le lieutenant Jean-Luc Scappe, lors de la cérémonie organisée pour son départ, samedi soir, dans le salon d'honneur François Patout du CIS. Jean Régnier s'est engagé le 1er mai 1980 au centre de première intervention (CPI) de Coupelle, son village, comme sapeur pompier volontaire. Cinq ans plus tard il est nommé adjudant et en prend le commandement. Le 13 juin 1988, il est promu sous-lieutenant, puis lieutenant en 1990, et enfin capitaine en 2005. Entretemps, le Cpi de Coupelle-Vieille a été dissous et il avait rejoint le CIS de Fruges le 1er janvier 2000. Il est aussi titulaire des médailles argent et vermeil des sapeurs pompiers. Outre son travail exemplaire sur le terrain Jean Régnier s'est beaucoup dépensé au sein des Comités de centre, créé en 2004 ou il a été élu dans le collège des officiers. Ainsi que dans le Comité consultatif départemental des SPV où il a effectué deux mandats. C'est d'ailleurs dans ces différentes instances qu'il a retrouvé le lieutenant Scappe avec lequel il n'a pas toujours été d'accord sur les décisions prises. "Je garderai le souvenir d'un adversaire farouche" a encore évoqué le commandant du CIS. Mais il a aussi voulu rendre hommage personnellement et le féliciter à l'homme lors du transfert du CPI. En effet, il s'est constamment remis en question et surtout, remis à niveau, compte tenu des bouleversements observés dans la profession ces 10 dernières années. Si le centre perd un grand professionnel, elle perd aussi son "Mc Gyver" selon Jean-Luc Scappe car Jean Régnier était aussi le roi du bricolage et de la débrouillardise.