C'est le fondateur des foyers ruraux dans le Nord et le Pas de Calais.

Guy Lyon : le fondateur de l'Union Régionale des Foyers Ruraux Nord-Pas de Calais. "L'essentiel n'est pas de faire ce que l'on veut, mais de vouloir ce que l'on fait"
RUISSEAUVILLE : Un hommage unanime à Guy Lyon pour : plus de cinquante années de
bénévolat au service du monde rural.
Ruisseauville ne serait rien sans Guy Lyon et Guy Lyon ne serait rien sans Ruisseauville... et son foyer rural. Son nom restera indéfectiblement attaché à ce village dont la salle municipale porte son nom depuis 1992. Il est vrai qu'il a largement contribué à son financement avec ses émoluments de secrétaire de mairie qui ont servi à payer les traites. Titulaires de nombreuses décorations, chevalier dans l'ordre national du mérite, officier dans l'ordre du mérite agricole notamment, Guy Lyon, né le 19 décembre 1921 à Hesdin, est un pionnier des méthodes modernes d'enseignement et un passionné d'éducation populaire. Frais émoulu de l'École normale d'instituteurs d'Arras (1938- 1941), dès de son premier poste à Oignies... il est révoqué pour avoir refusé d'accrocher la photo de Pétain dans sa classe. Réfractaire au STO il entre alors dans la résistance et la clandestinité. Engagé volontaire à la libération, il fait partie de l'armée des Alpes et combat le nazisme en Italie. Il participera ensuite à la guerre d'Indochine pendant 17 mois avant de rentrer en France meurtri dans sa
chair comme dans son cœur. En 1949 il est nommé instituteur de classe unique à Ruisseauville, où il restera jusqu'en 1977, date de sa retraite. Après l'amicale laïque puis l'amicale tout court, en 1952 il crée et construit, avec l'aide des villageois, un foyer rural. Les activités sportives, ludiques et culturelles se développeront alors à foison au sein de l'association. Il est ensuite élu à la fédération nationale et il y restera une trentaine d'années, en étant l'un des administrateurs les plus anti-conformistes. Puis il fonde successivement la fédération départementale, et l'union régionale des foyers ruraux, dans l'indifférence des autorités administratives et politiques de l'époque. Mais ensuite grâce à sa forte personnalité, un peu dérangeante, il permettra la reconnaissance du mouvement dans les plus hautes instances. Son école reçoit régulièrement de nombreux prix : prix national des coopératives, des écoles fleuries, des communautés européennes... En retraite, il est devenu président des délégués de l'éducation nationale du canton. Toute cette débauche d'activités, dans le plus pur esprit de bénévolat, lui a valu encore la médaille d'or de la jeunesse et des sports (1974), et d'être élevé au grade de commandeur des palmes académiques. Ce dimanche, en présence de Jean Claude Leroy, Jean Marie Lubret et Jean Jacques Hilmoine, dans le cadre de son "jubilé", il a reçu la médaille Grand or du mouvement, des mains de Jean Marie Lavergne, président national des foyers ruraux. Le député lui a rendu un hommage appuyé. Il a aimé en lui son discours humaniste et son idéal républicain de rassembleur. Mais aussi sa modernité avant-gardiste. Il lui a également remis un cadeau au nom du conseil général.