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Etienne Thellier : "si on veut la mort des villages qu'on le dise tout de suite !"

 Pour son premier mandat d'élu et de maire, Etienne Thellier, un jeune agriculteur de 45 ans, semble avoir perdu quelques illusion en cours de route. Pas sûr qu'il reparte en mars prochain. Pourtant il est le digne successeur de son grand-père Joseph Thellier, maire pendant plus de 30 ans avant de laisser son fauteuil, en 1995, à Amédé Dewailly.

Comment s'est déroulé ce mandat ?

 "Hormis une démission dès la première semaine tout s'est bien déroulé et dans une bonne ambiance".

Quels sont les chantiers entrepris et terminé à ce jour ?

"Notre premier travail a été de faire arriver l'ADSL dans la commune en adhérant au projet de la Communauté de communes. Puis nous avons réalisé la défense incendie avec plus de  55 000 € à la charge de la commune. Il subsiste encore un dossier en cours de finalisation pour une habitation. Et bien évidemment une bonne partie de notre budget qui se monte à 55 000 € en moyenne bon an, mal an, passe dans la réfection de nos chemins, plus de 8, 400 km pour une population de 109 habitants. Cela fait cher du kilomètre. Sinon il nous a fallu aussi faire de nombreux travaux à l'église pour plus de 20 000 €. Heureusement la restauration d'une fresque "classée" a été subventionnée à 100%. Nous avons aussi réussi à mener à terme notre gros dossier de rénovation et d'agrandissement de notre salle de réunion-mairie. Un dossier qui se monte à 340 000€. Toutes les autorisations sont accordées ainsi que les subventions pour 195 000€. Le reste sera financé par l'emprunt et des fonds propres. Le premier appel d'offre vient d'être lancé. Cette salle est nécessaire pour maintenir une certaine convivialité dans notre commune".

Et le logement dans votre commune ?                                                                                   

 "Nous avons désormais le PLUI  qui nous a dégagé 6 terrains pour construire dont trois en dehors du périmètres de l'église classée monument historique. Auparavant tous nos permis de construire ont été systématiquement refusés pendant six ans. Cela nous offre de nouvelles perspectives même si la population n'a pas baissé. Elle oscille selon l'occupation de trois logements locatifs".

Quelle est la fiscalité ?

"Nous avons du augmenter les différentes taxes l'année dernière pour la première fois faire face aux dépenses de fonctionnement qui ne cessent de croître, de 500 à 700 € par an. Elles sont dans la moyenne avec 14,59 pour la taxe d'habitation, 10,33% pour le foncier bâti et 37,32% pour le non bâti. Mais au lieu d'augmenter régulièrement les impôts nous avons opté pour la révision des bases qui sont toujours celles de 1970, soit il y a 40 ans".

Votre décision pour mars 2014 ?

 "Je n'en sais rien encore. De toute façon les premiers prévenus seront mes conseillers et au de-là, la population locale. En 2014 il va nous falloir 11 conseillers au lieu de 9 actuellement pour 80 électeurs potentiels environ. Une aberration comme un peu la réforme des collectivités. Il va être de plus en plus difficile de maintenir l'identité d'un village. En outre il n'y aura plus qu'un seul délégué à la Communauté de communes, et une personne donc pour tout faire. Elle devra communiquer les informations à ses administrés, essayer de déléguer ses compétences et quelquefois tout en poursuivant son activité professionnelle. On risque de décourager les bonnes volontés. Si on veut la mort des villages, comme le dise tout de suite".