Samedi soir de courageux promeneurs ont visité les vestiges du château à la lueur des torches.

FRESSIN : A la lueur des torches : à la recherche des fantômes de l'ancien château fort des Créquy.
Samedi soir au crépuscule, entre chien et loup, alors que la nuit étalait son grand manteau noir sous un ciel d'orage chargé de lourds nuages, d'étranges lueurs illuminaient ça et là les vestiges de l'ancien château fort des Créquy. Dérangée dans son sommeil, une chouette hululait lugubrement comme pour chasser des fantômes surgis de l'oubli. Une douce musique semblait s'échapper des entrailles de la terre. Comme une invitation, une incitation à quêter l'irréel dans un endroit magique et à renouer avec ses souvenirs. Bravant leurs peurs et les frissons qui leur parcourraient l'échine, une trentaine de noctambules s’est alors élancée à la poursuite de ces ombres. Soudain au détour d'un chemin surplombant le site, le sieur Guillaume en tenue d'époque, et quelque peu conquérant dans sa démarche altière, est venu à leur rencontre. A la lueur des torches, il les a emmenés alors dans les dédales du château. Mais aussi au tréfonds de son histoire, à la recherche de ses trésors que l'on ne peut voir qu'avec le coeur et l'imagerie du rêve et de l'âme vagabonde. Le fantôme de Raoul de Créquy les a accompagnés tout au long de cette visite nocturne, guidée et commentée avec talent. Le bruissement du vent dans le feuillage, la chute d'une pierre provoquée par l'envolé brutale d'un oiseau réveillé en sursaut, ont provoqué aussi de belles frayeurs. Certains ont même cru reconnaître, en plein milieu des bois, Raoul de Créquy au bras de sa dulcinée en robe de mariée.