L'AGFPR a tenu son assemblée générale dans une ambiance morose

FRESSIN : constat d'échec à l'AGPFR : " Dès que le vent soufflera on repartira ".
Il faut se rendre à l'évidence. Malgré quelques paroles rassurantes, voire béates, pour qui connaît un peu le dossier, entendues ici et là, la situation de l'association de gestion du patrimoine de Fressin et sa région (AGPFR) ne s'améliore pas. Ce constat d'échec a été dressé par le président Christian Duflos lui-même vendredi soir, à l'Espace culturel, lors de l'assemblée générale. A ses yeux plusieurs raisons. A commencer par le désengagement de l'Etat et l'arrêt des emplois jeunes, une fréquentation du site des vestiges du château qui ne décolle pas et surtout l'échec du dernier spectacle son et lumière. Au départ il s'agissait justement de réhabiliter l'ancien château des sires de Créquy en entreprenant la remise en état des catacombes et autres souterrains. Selon l'avis de beaucoup de fressinois il s'agissait là d'un aspect essentiel pour que le projet soit économiquement viable et exploitable à l'année faîte. Mais après cinq ans de bons et loyaux services l'association Subartésia a été remerciée sans ménagement en 1998. Une éviction que Guy François a encore du mal à digérer. Les travaux se sont encore poursuivis quelques mois puis ont du être arrêtés par mesures de sécurité. Les responsables de l'AGPFR ont alors beaucoup misé le sur le son et lumière. Celui-ci après des années fastes a périclité pour connaître un grand " floc " en 2004. Avec un déficit record de 16 000 € il a contribué à vider les caisses. Présenté par Jean-Michel Bailly, le bilan financier laissait apparaître, fin 2004, en tout et pour tout, 3 000 €. Impossible dans ces conditions de repartir pour une nouvelle saison car entre-temps le bénévolat s'est lui aussi essoufflé. Mais un jeune, Guillaume Pâque, a voulu continuer l'aventure entouré de quelques passionnés d'histoire ne voulant pas voir le " château " retourné à l'état de friche. D'autant plus qu'en 2004, les autres animations mises en place avaient connu un certain succès. Avec des parcours guidées et commenté pour les scolaires, les centres de loisirs. La baisse des visites ayant été compensée par les ventes réalisées à la boutique. Avec 817 visiteurs la fête médiévale avaient battu son plein. Pour auto-financer une partie de son poste en 2005, Guillaume Pâque va donc reconduire ces animations avec quelques nouveautés. Les visites ne se dérouleront plus que les après-midi désormais. L'AGPFR de son côté va essayer également de " vendre " le site. Quelques associations comme A petits PAS sont toujours partie prenante. Des sociétés privées se sont également manifestées (Labyrinthe des 7 Vallées). Mais à quels desseins ! La fête médiévale sera reconduire alors que quelques bonnes volontés se sont aussi manifestées pour faire vivre les vestiges cet été (visites nocturnes guidées théâtralisées, concert, animations par "la compagnie de St martin"). Pour conclure les élus ont donné leurs avis. Jean-Jacques Hilmoine a expliqué la politique de la communauté de communes en matière de tourisme. Quant que la prise de compétence, avec la création d'un office du tourisme intercommunal, ne sera pas effective, il sera difficile d'intervenir. Par ailleurs, les élus espéraient beaucoup des retombées des éoliennes pour le développement du canton. On sait ce qu'il en est advenu. De son côté, le président des 7 Vallées Jean-Claude Darques a dit les difficultés qu'il y aurait à l'avenir pour obtenir des subventions tant au niveau de la Région que du Département. Finalement seule pour l'instant la commune de Fressin " paye ". Elle a fait l'acquisition d'une ancienne maison jouxtant le site pour plus de 60 000 €. Sans savoir finalement ce qu'il en adviendra.