Violences

"Contre les violences faites aux femmes"
Il est tout à fait évident que les violences faites aux femmes sont des atteintes inhumaines insupportables, des comportements intolérables qu’une société moderne ne peut accepter. Il faut que les femmes osent dénoncer, crier leurs souffrances. Les violences sexuelles, verbales ou physiques, sont souvent une affaire de pouvoir : « Trop de pouvoir » et « Pas assez de pouvoir » engendrent souvent le symptôme « violences ». Si l’on veut que les violences sexuelles diminuent il faut en premier lieu rééquilibrer les pouvoirs homme/femme. Et, si l’on cherche vraiment la guérison ( car la violence sexuelle est un cancer pour la famille, le couple et la société), que l’on se garde de penser qu’en changeant le pouvoir de camp le problème se réglera ; on ne ferait là que déplacer une injustice majeure.
La femme vaut l’homme en bonté, en valeur, en capacité professionnelle…. Mais elle le vaut aussi en potentialité d’abus de pouvoir. Que l’on se garde donc d’opposer la femme à l’homme ou vice versa. Que l’on développe ce qu’ils ont, d’un côté comme de l’autre, de talents particuliers et de génies complémentaires. Et l’on aura l’assise d’une meilleure entente et d’une réelle reconnaissance de leurs facultés propres.
Nos institutions doivent protéger les victimes, réprimer et punir les auteurs d’actes de violence. L’Etat doit garantir la justice. Les mesures qui font des droits de la femme une réalité doivent être définies avec précision et s’appliquer rapidement. Il faut par ailleurs, en parallèle à la loi prévenir, avertir des dangers, rester à l’écoute de notre société. Le monde génère de la violence. Notre société est violente, l’homme est constamment confronté à cette violence physique et verbale. Dans un monde ou les médias abreuvent les gens d’injustice, d’inhumanité, de barbarie de toutes sortes, l’homme sait-il pour autant reconnaître la part de violence qu’il produit ?
L’homme et la femme, ces personnes qui un jour se sont aimées, comment peuvent-ils, un autre jour, à ce point se détester ? Est-ce une affaire de sexe ou une affaire de pouvoir ? Les mécanismes qui entraînent ces débordements sont-ils identifiables ? Si derrière chaque individu il y a de la violence en puissance, la connaissance de soi doit- être une nécessité. L’homme s’est, depuis la nuit des temps, octroyé des pouvoirs suprêmes. A sa force physique, il s’est accordé des valeurs dont il ne devrait pas être seul à détenir. Comment, rééquilibrer les pouvoirs, redistribuer les valeurs ?
L’arrivée d’une femme au pouvoir est sans doute un début de réponse. Mais encore faut-il aussi la participation des hommes à la véritable compréhension du problème. Car, si nous, les hommes, ne faisons rien pour dénoncer l’outrage que subissent les femmes c’est que nous consentons, que nous sommes également coupables. Un dernier mot, et là je m’adresse directement aux femmes : Attention mesdames, s’il y a derrière chaque homme de la violence qui sommeille, il n’y a pas forcément un tortionnaire et par extension un violeur ou un pédophile. Identifions bien les maux de notre société pour mieux les supprimer. Soyons précis ; la femme est l’égale de l’homme, la fraternité doit triompher.
Francis Alexandre (Décembre 2006)