Eugène Rolland sort de l’ombre.

Observateur privilégié de la vie politique locale, Eugène Rolland, à 81 ans, goûte une retraite bien méritée après bientôt aussi un demi-siècle de militantisme au sein du parti socialiste. Il a pris sa première carte en 1964 à la SFIO. Dans la foulée il est élu conseiller municipal en 1965, puis réélu régulièrement jusqu’en 1995. En 1988 il ravit le canton à la droite en devenant conseiller général, puis la mairie, en 1989.
Il décroche définitivement en 2001 en cédant son poste à son jeune poulain Jean-Jacques Hilmoine, son adjoint, lors des deux derniers mandats.
Question : comment avez-vous vécu ces dernières années du PS ?
Réponses : après les années fastes avec François Mitterrand et l’échec de Lionel Jospin à la présidentielle, les divisions internes ont bien failli conduire le parti à sa perte. Il fallait que cessent ces querelles intestines d’hommes et de femmes qui n’annonçaient rien de bon. Il fallait un débat d’idées et de projets et non de personnes. Cela s’est d’ailleurs vérifié avec l’élection de Nicolas Sarkozy.
Question : Martine Aubry peut-elle réussir ?
Réponse : Les militants ont conduit à leur tête une femme capable de réussir, qui a les pieds sut terre et œuvre dans l’ombre en suivant une ligne de conduite bien définie. On peut lui faire confiance. Je souhaite, mais l’avenir nous le dira, que sa stratégie proposée pour la rénovation du parti soit la bonne. Qu’elle permette d’obtenir un consensus durable parmi les diverses tendances. Et que le PS redevienne ce parti fort d’alternance pour les futures échéances et ce dès 2012.
Question : et au niveau local.
Réponse : l’équipe actuelle que dirige Jean-Jacques Hilmoine, fournit de l’excellent travail. La preuve il a été reconduit dans sa fonction avec une majorité confortée. Grâce à l’action municipale, Fruges, tire remarquablement son épingle du jeu et semble bien parti pour franchir un nouveau cap dans le futur.