La résidence du Clos du Marécage a été inaugurée en grande pompe par Martine Clavel, sous-préfète et Paul Fournier, maire de la commune.

LEBIEZ : Inauguration de la résidence du Clos du Marécage : tordre le cou aux idées préconçues sur le logement social en zone rurale.
Comme l'a rappelé la sous-préfète Martine Clavel lors de l'inauguration de la résidence du Clos du Marécage à Lebiez mercredi matin, 64% de la population française réside dans des logements sociaux de type habitation à loyer modéré (HLM). Une précision utile pour tordre le cou à certaines idées préconçues sur ce type de construction, notamment en zone rurale. Et il fut surtout question, lors des discours inauguraux, de mixité sociale, de richesse partagée. Paul Fournier fait partie de ces maires ruraux qui possède une certain expérience du terrain mais aussi des dossiers, certes réaliste mais surtout têtu. Il lui a fallu pas moins de cinq années pour mener à terme son projet et voir sortir de terre 8 logements de type F4. En 1995, Lebiez comptait 230 habitants et avec 52 élèves pour 3 classes dans le Rpi, il y avait un risque de fermeture. Dix ans plus tard, le nombre d'élèves a doublé et une nouvelle classe a ouvert ses portes (à Torcy). La société Logis 62, dont le siège social est à Boulogne sur Mer, a effectué de la belle ouvrage sous la direction de Michel Doutriaux, architecte à Fruges. Il s'agit de huit logements individuels de construction traditionnelle avec garage et jardin. La surface habitable est de 81 m² avec chauffage central et cheminée de feu de bois. Ils accueillent 2 couples sans enfants et 6 autres avec, soit 12 enfants au total. Les locataires, dont 75 exercent une profession et sont âgés de moins de 35 ans, proviennent de la commune et de celles d'Hesdin, Coupelle Vieille, Hesmond, Boubers, Arques, Montreuil et Auberchicourt. Sept logements sur huit sont accessibles à l'APL (aide personnalisée au logement). Marcel Binoit de Logis 62 a d'abord exprimé sa joie mais aussi ces craintes pour ce genre de construction. En effet la décentralisation et la répartition des crédits d'Etat risque de poser des problèmes pour les petites collectivités et intercommunalités. Pour Jean-Jacques Hilmoine, président de la communauté de communes, conscient du problème, il conviendrait d'adopter un plan local de l'habitat. De son côté le conseiller général Jean-Marie Lubret s'est inquiété de savoir si les locataires pouvaient prétendre à l'accession à la propriété. Une réponse positif lui a été apportée. Enfin Martine Clavel s'est déclarée très agréablement surprise de la qualité des travaux répondant à des normes strictes et s'intégrant parfaitement dans le paysage. Pour répondre à la spéculation immobilière, et aux besoins de logement des familles, elle a invité les maires à effectuer des réserves foncières dans leurs communes et suivre l'exemple de Lebiez.