FRUGES : au collège Jacques Brel : réhabilitation et reconstruction sont les deux mamelles d’une agriculture durable.
Construit en 1960 le collège Jacques Brel de Fruges, de type béton armé, a déjà connu une première restructuration en 1996, sous l’ère Jean-Jacques Hilmoine. Mais en 2019 c’est une véritable révolution qui va s’opérer avec une nouvelle réhabilitation et la reconstruction de la cuisine centrale sur le site. Jeudi soir, Blandine Drain, vice-présidente du Conseil départemental en charge des collèges, de la politique éducative et de l’enseignement supérieur, est venue entourés de tout son staff, présenter ce nouveau projet aux élus de la communauté de communes du Haut-Pays du Montreuillois. Après le clash de la derrière réunion sur le périscolaire, seuls 3 élus de l’hucquelois étaient présents. Mais aussi présenter les nouveaux enjeux de la cuisine centrale avec, dans le cadre de l’abattoir de Fruges, le soutien à une agriculture durable. « Un enjeu indispensable à la réussite de la politique d’alimentation durable et de développement des circuits courts » à ses yeux. Le projet de pôle viande et d’abattoir, auquel le Département va participer, permettra de mettre en place un véritable service public de l’alimentation et d’offrir aux éleveurs et producteurs des environs de véritables débouchés. Et ce dans le cadre de la mutualisation des services de la cuisine centrale avec, pour l’instant, les écoles des 25 communes du canton de Fruges. Actuellement la restauration scolaire concerne 225 demi-pensionnaires et 98 internes pour 550 repas par jour. Mais aussi en moyenne 225 repas livrés dans les 7 écoles du canton, soit donc 775 repas produits par jour. Un agent de la Communauté de communes est affecté en permanence pour la fabrication et la livraison.
Comme expliqué Cédric Bouillaut, le directeur de l’immobilier, il a cependant obligation de reconstruire cette cuisine centrale-demi-pension et les locaux de maintenance pour une mise en conformité réglementaire de la partie production et redonner un cadre agréable aux collégiens pour les repas. Selon des calculs savants et ratios le coût de la rénovation de l’espace cuisine dédié à ce service serait de 2,6 M€. En cas de reconduction de sa mutualisation il est demandé à la Communauté de communes une participation financière. De 900 00€ au départ et au terme de négociations conduites par Blandine Drain, avec le soutien de Jean-Marie Lubret, le conseiller départemental local, elle est descendue à 480 000€ puis à 360 000€ ce qui semble être le « dernier prix ». Philippe Ducrocq, le président de la Communauté de communes et maire de Bezinghem, est ensuite intervenu pour expliquer l’organisation des cantines sur l’hucquelois. Qui fonctionnent très bien et à la satisfaction générale. Le prix des repas est équivalent sur l’ensemble des deux territoires. Un problème risque peut-être bientôt de se poser à Hucqueliers. En 2011 le restaurant du collège de la Gorce s’est avérée trop petit pour accueillir une partie des écoles du canton. A l’heure actuelle seuls ceux d’Hucqueliers sont encore admis, mais pour combien de temps encore. Donc maintenant il s’agit de savoir si la mutualisation se poursuit et permettre ainsi de définir le calibrage de la nouvelle restauration scolaire. Et qui donc doit prendre en charge ces 360 000€. Certains élus ont évoqué le prix du repas dans la mesure où le Département baisserait encore le prix de revient demandé : de 2,94€ à 2,40€. D’autres un emprunt de la Communauté de communes comme pour ses autres investissements, l’abattoir notamment.Le débat est lancé mais risque d’être houleux.
Le collège Jacques Brel accueille actuellement 406 élèves en 17 divisions dont 98 internes. Le calibrage du futur établissement sera de 450 élèves répartis en 18 visions dont 140 internes (capacité maximale).790m² seront démolis pour laisser la place à 1 100m² reconstruits et enfin 3 315m² seront restructurés. Avec notamment la création d’un pôle culturel d’art plastique et musique, le réaménagement des salles d’enseignements banalisées et la requalification de certains locaux de la vie scolaire. Les travaux seront conduits dans le cadre de la performance énergétique Effinergie+. Ils s’étaleront sur 29 mois avec le maintien sur place de l’ensemble des activités de l’établissement, y compris la restauration. Le montant opérationnel est total est de 11,5M€ TTC.
Cinq projets ont été retenus après le concours lancé de maîtrise d’œuvre sur esquisse. Le jury s’est réuni ce 15 novembre et après les études de mise au point, le dépôt du permis de construire interviendra en avril 2019 pour le démarrage des travaux le 1er juillet 2020.